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Cultures numériques

Cours de Bachelor 1

Discite 87

La machine à apprendre.

Victoria Bayer, Irène Bouzin, Marie-Amélie Clément-Bollée, Miléna Decoster, Victor Meyers.

Introduction

Discite 87 est le résultat de 3 workshops. Animés par Stéphane Noël et Wendy Van Wynsberghe, ils étaient articulé autour du microcontrôleur.
Lors de la première session, nous avons compris le fonctionnement d’un microcontrôleur ; celui-ci est important car il se trouve aujourd’hui partout dans notre environnement, que ce soit dans une alarme, dans une porte à ouverture automatique, dans un détecteur de mouvement, dans un interrupteur de lumière, etc.
Le microcontrôleur a un fonctionnement plutôt simple comparé aux machines complexes que sont les ordinateurs ou les smartphones. Le microcontrôleur n’a qu’un but qu’il réitère tout au long de son « existence ».
Dans la plupart des cas, pour assurer sa tâche, le microcontrôleur reçoit une information d’un capteur, puis il envoie une information pour actionner un moteur, qui la transformera en action visible.
Le moteur, appelé aussi actuateur ou actionneur, transforme donc l’information électrique en phénomène physique.
Nous avons vu que le capteur se présente sous différentes formes : il peut être un capteur de mouvement (présence), un capteur de pression (comme c’est le cas pour Discite 87, la machine à apprendre), un capteur d’obstacle, un capteur d’angle, un capteur de butée, etc.
Il est aussi important de noter que le microcontrôleur fonctionne de façon algorithmique et non de façon électromécanique.
Lors de la première session, nous avons pu également découvrir différents artistes s’étant penché sur la notion de l’algorithme, tel que Moholy-Nagi qui décrit ses dessins au téléphone afin que le fabricant les réalise Alvin Lucier avec "I am sitting in a room" ainsi que Toni Orrico qui crée des dessins sur base de mouvements répétés et précis en utilisant son corps comme un microcontrôleur.
On peut donc voir que le microcontrôleur et l’art peuvent être mis en lien grâce à l’algorithme sur lequel il se construit. L’algorithme est une suite d’informations très claires qui ont pour but de régler un problème si il y a ou bien de produire un résultat. Ces notions algorithmiques peuvent s’exprimer dans le domaine artistique par des performances : lorsque l’artiste produit une fiche explicative dans laquelle il décrit le procédé et toutes les étapes du déroulement de sa performance afin qu’elle soit reproduite à l’autre bout du monde, et parfois en même temps dans différents lieux dédiés ou non à l’art. (même principe que Moholy-Nagy) L’algorithme est extrêmement présent dans l’œuvre « Quad » de Beckett, une sorte de danse aux mouvements répétitifs incluant quatre individus, et chorégraphiée de telle façon qu’ils ne se touchent jamais.

Nous avons tout d’abord mis en application notre apprentissage en formant des groupes d’étudiants. La consigne était de mettre en place une « impro/performance » qui montrerait le fonctionnement du microcontrôleur en décomposant tout le procédé.
Certains groupes ont travaillé sur les portes à ouverture automatique, d’autres se sont penché sur les radars automobiles, etc.
Le principe du microcontrôleur est donc simple : les informations captées dans l’environnement sont centralisées au microcontrôleur, qui lui envoie des informations moteur pour les transformer en phénomènes réels.

Une fois ce premier exercice fini, nous avons dû concevoir une machine plus compliquée incluant deux capteurs et deux actuateurs. Cette machine devait avoir un but social ainsi qu’une durée de vie « infinie ».
Nous avons donc d’abord pensé à une machine capable de réveiller grâce à une vibration, un étudiant endormi sur son bureau à l’aide de différents capteurs. Au fil de nos discussions cette idée s’est transformée en machine qui obligerait l’étudiant non pas à rester éveillé, mais plutôt à apprendre.

Contexte

L’installation est mise en place au sein d’une université, dans une pièce idéalement sans fenêtre. Une affiche invite des personnes volontaires à tester une nouvelle méthode d’apprentissage.

Composition

 une chaise équipée d’un capteur de pression
 le descriptif de l’expérience est affiché au mur
 une alarme
 une tablette numérique
 un minuteur

Déroulé

La personne est invitée à appuyer sur un bouton pour ouvrir la porte. Le volontaire entre dans la pièce. La porte se verrouille automatiquement derrière lui. La personne lit le descriptif affiché au mur et s’assoit sur la chaise. Le capteur de pression situé sous l’assise détecte un objet pesant plus de 35 kg. Si la personne se lève, une alarme retentit jusqu’à ce que le capteur de pression détecte à nouveau un objet pesant plus de 35 kg. Le programme se lance sur la tablette numérique :
4 cours sont proposés, chacun se terminant par un QCM de 10 questions. La personne choisit un cours et répond au QCM. Si son taux de bonnes réponses est supérieur à 70%, elle gagne 15 min de repos (sans sollicitation extérieure). Dès que la personne obtient un taux de bonnes réponses supérieur à 70% pour 3 QCM différents à la suite, la porte se déverrouille et le capteur de pression se désactive. La personne peut alors quitter la pièce.

Descriptif affiché au mur

Bienvenue. Voici la nouvelle machine à apprendre. Vous êtes l’heureux(se) élu(e) à pouvoir tester les capacités extraordinaires de votre cerveau. Grâce à cette machine révolutionnaire, vous allez pouvoir apprendre de manière efficace. Prenez place dans le siège situé en face de vous. Installez-vous confortablement et laissez-vous emporter dans le monde de la connaissance.

Pour illustrer

Par , 8 janvier 2018