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Cultures numériques

Cours de Bachelor 1

NRPDLN

Clara Mounoud, Ma Yu, Maïté Hillewaert, Elisa Loverix, Eve Larue, Emma Lobina

Nouvelle réalité parallèle de l’au delà numérique

Nous avons utilisé les logiciel Audacity, Captionbot ( https://www.captionbot.ai), Première pro.

Nous avons selectionné des photos avec des personnes décédées mises en scène sur leur lit de mort.


Certaines photos datent de l’époque victorienne car à l’époque victorienne il y avait une certaine mode (qui peut nous paraître étrange aujourd’hui) qui consistait a mettre des morts en scène pour en faire des portraits post mortem. Ces photos nous les avons soumises à une intelligence artificielle (captionbot), c’ est une I.A qui analyse les images et les traduit sous forme de textes. Nous avons décidé de travailler sur les morts pour les faire revivre
grâce "glitch" et à l’analyse de l’image par une intelligence artificielle. Nous voulons mettre l’intelligence artificielle dans une position de divination, d’interface de dialogue avec une sorte d’au-delà. Nous avons décidé de nous poser ces question car notre manière quotidienne d’intéragir avec l’IA relève du magique : nous ne comprenons pas comment elle fonctionne mais elle nous donne des réponses dont on se satisfait.

Comme le Golem(être artificiel, généralement humanoïde, fait d’argile, incapable de parole et dépourvu de libre-arbitre façonné afin d’assister ou défendre son créateur) l’IA est puissante et à notre service. Comme le monstre de Frankenstein, l’IA est impressionnante et fait peur. Car elle a quelque chose d’impalpable. Nous essayons cependant de la faire vivre et de la faire ressembler à l’humain.

En soumettant nos images à CaptionBot nous voulions voir comment elle est dans sa « réalité ».

Nous voulions mettre en évidence que l’IA n’est pas vivante, qu’elle fait des erreurs de lecture,d’interprétation… À nous de prendre ou pas cette réalité artificielle au pied de la lettre. Par cette expérience nous nous sommes rendues compte que l’IA ne reconnaissait pas la mort, comme si elle n’existait pas. Elle se trompe souvent sur les images : elle reconnait les personnes mais pas leur état (de mort ou de santé). Elle fait aussi des erreurs par rapport à la situation (exemple : elle lit « personne assise par terre » au lieu de « enfant dans bras de sa mère »).

Nous avons voulu transformer l’image en son pour avoir une autre manière de lire les informations à travers l’IA.

C’est une nouvelle forme de « communication », une autre fonction de l’IA (que captionbot). Nous avons pu faire une comparaison de deux lectures d’images mortuaires. Nous nous sommes imaginées, comme Ulysse invoquant les enfers, avoir provoqué un témoignage de l’au-delà. Dans notre manipulation, nous avons extrait (pressé comme une orange) l’image pour qu’elle nous donne toutes ses informations inaccessibles sinon comme si nous avions invoqué la partie de l’âme captée lors de la prise de vue.

Pendant ce Workshop, nous nous sommes posées des questions : est ce qu’un jour l’IA dépassera l’homme et ses capacités ? Prendra-t-elle son indépendance ? Quelle place/forme prendra-t-elle ? (métier, chômage, place des artistes,…)
Est ce qu’un jour nous voudrons revenir en arrière de peur que l’IA nous dépasse ?
Par rapport à la question du Divin et de la mort nous nous sommes senties dans la position de « sorcières », de « voyantes », à jouer avec quelque chose d’impalpable, d’abstrait, appartenant à un autre monde. 

L’IA en elle même ne semble pas avoir de coloration (bien ou mal) : elle permet de progresser que ce soit dans le médical,dans la sécurité, dans l’aide et le confort qu’ elle peut procurer. Mais compté des aléas et des biais la question est plutôt « comment on s’en sert ? », elle n’est au final qu’un résultat de codage et d’ordres.
Qu’ est elle sans nous et que sommes nous sans elle ?

Par , 25 janvier 2018