Du son sur du TISSU
Léa Casman & Victoria Bayer
Lors de ce deuxième workshop nous avons découvert le textile électronique ! Mais qu’est ce que c’est ? Ce sont des textiles capable de capter et d’analyser un signal afin d’y répondre de manière adaptée. Ils réagissent par eux même en s’adaptant à leur environnement. On peut trouver du textile électronique dans le sport, la médecine, l’art, la mode... Celui-ci est de plus en plus présent.
En programmation, le motif est utilisé pour calculer, visualiser et cartographier des algorithmes, des formules mathématiques et des données. Seul un ordinateur pourrait faire les calculs nécessaires afin d’obtenir ces motifs. Mais on a découvert sur d’anciens textiles des motifs aussi complexes que ceux créés par ordinateur.
Comme les broderies de la tribu des Shipibo Conibos qui ont des motifs semblables aux fractales. (Théorisé en 1974 par le mathématicien Benoît Mandelbrot. Une fractale est un objet géométrique « infiniment morcelé » dont des détails sont observables à une échelle arbitrairement choisie).
On retrouve ces motifs fractales partout, notamment dans l’artisanat et l’architecture africaine. Et même chez les Incas ont a trouvé un objet fait de cordes formant différents noeuds, mais on ne connait toujours pas sont utilité, certains y voient des cartographies, d’autres pensent que cela sert à raconter une histoire, des poèmes ou des chansons, son utilité reste toujours un mystère à nos yeux.
Si l’on réfléchit, la broderie est assez semblable au pixel ou au dessin vectoriel avec les systèmes de case.
ici une toile à broder :
broderie sur toile :
et là, un zoom sur des pixels :
Nous avons donc été amené à fabriquer un haut parleur avec des fils de cuivre et du matériel de couture. Nous avons commencé par des essais uniquement esthétiques, en tissant mon fil de cuivre dans le tissus , on a alors réalisé plusieurs expérimentations à chaque fois purement esthétique mais pour chaque essai on essayait des techniques différentes, en tournant plus le fil de cuivre ou en le rapprochant moins, en lui donnant telle ou telle forme.
Quelques une de nos tentatives :
Ensuite nous avons projeté le son dans les enceintes pour voir ce que nos expérimentations allaient donner. Nous avons donc fait des essais avec plusieurs chansons, pour voir ce que cela rendait, Sleeping Powder de Gorillaz était, étonnamment la chanson qui a provoqué le plus de réactions face à mes tissages électroniques, l’aimant posé sur les fils de cuivre bougeait dans tous les sens, on pouvait clairement sentir les vibrations. Et si on se rapprochait de mon tissage on entendait nettement la chanson. Par rapport à nos différents essais, la musique était quelque peut différente, parfois c’est comme si les basses avaient disparus, parfois c’était les aigus qu’on distinguait moins, ou beaucoup plus !
Nous avons mis du métal en croyant que les vibrations seraient plus fortes face à cette "musique de sauvage" mais au contraire ça n’a pratiquement rien provoqué. On a fait différents essai avec de la musique classique également ; mais cela ne donnait pas grand chose non plus.
Notre projet final était de créer la carte en tissu d’une ville avec la possibilité d’entendre une chanson de tel ou tel groupe par rapport à l’endroit d’où ceux-ci viennent. On s’approcherait de l’endroit où l’on voudrait entendre la musique de ces groupes avec un aimant et on pourrait alors entendre une de leurs chansons. Manque de temps nous n’avons pas pu aboutir ce projet. Nous n’en possédons que des idées et esquisses.
Matériel utilisé :
– Fil à coudre
– Aiguille
– Fil de cuivre
– Téléphone