Workshop "Corps numérique"
En 1967, on baigne dans les premières utopies du cyberespace nées dans la contre-culture hippie. Richard Brautigan écrit All Watched over by Machines of Loving Grace, un poème où il décrit un écosystème électronique où « les mammifères et les ordinateurs vivent ensemble dans une harmonie mutuellement programmée. »
Aujourd’hui, les corpus de données capturent et analysent les moindres parcelles de nos vies et de nos corps dans des datacenters hermétiques.
Cette piste de recherche autour des “corps numériques” questionne les représentations numériques du corps humain, là où les mathématiques rencontrent la chair. Comment les corps, humains ou autres, sont conditionnés par des technologies numériques ? Quels espaces existent pour un corps au-delà des catégories conventionnelles ? Quelles stratégies résistent aux représentations stéréotypées ?
L’entrée dans cette thématique débutera par deux cours théoriques, les 13 et 20 février. Les trois ateliers parallèles qui composent sa pratique auront lieu en deux sessions également : les 27 février et 6 mars. Avec une étape de documentation-cotation le 13 mars.
Les workshops questionneront le corps numérique dans l’espace public, les logiciels de reconnaissance et le corps textil.
Mots clés
affective computing, camouflage, gender blending, hybridation, surveillance, transhumanisme
Liens
Les land faces de Max Renglet.
Max est étudiant à l’erg, actuellement en M2. En 2014, il détourne le logiciel OpenCV pour reconnaitre des visages dans une collection d’images du National Geo.
Face Cages, Zach Blas.
Installation performance où quatre artistes queer génèrent des diagrammes biométriques de leurs visages, qui sont ensuite fabriqués en trois dimensions.