De bits en aiguille
Aujourd’hui, on va vous parler numérique : sortez vos crochets !
Oui, bon. Dit comme ça, ça paraît pas de suite évident. Mais associer tissage et numérique n’est pour autant pas une idée absurde : la programmation, base de l’informatique, découle d’ailleurs directement des machines à tisser.
Pour le petit historique, certains métiers à tisser s’automatisent dès 1725 via des rubans de papier perforés ; ceux-là même donnent suite au 19è siècle aux cartes perforées, qui constituent pour la première fois un système capable de stocker des données. Ces deux procédés consistent en fait à exprimer des informations par la présence ou l’absence de trous dans des positions données. Traduits informatiquement, par des 1 ou des 0, ceux-ci donnent naissance finalement au langage binaire.
L’ambition du workshop présenté ici étant de questionner notre rapport au numérique, on s’est donc intéressés à réaliser le chemin inverse : retranscrire du binaire, l’essence même du virtuel, via une pratique textile. Bien que le workshop avait une base pédagogique pertinente, notre manque de pratique en tissage, nous a empêché d’apprécier cette activité à son plein potentiel.