Présentation
Le workshop s’appuiera sur le site Wikidata, un des sites de la constellation du célèbre Wikipédia. Est-ce que cet outil pensé par et autour des humain.es, avec une visée universaliste et progressiste fait une part réelle au non-humain ? Le workshop sera l’occasion de se poser la question tout en produisant quelques objets littéraires et plastiques.
Wikidata est une base de connaissances libre et ouverte qui peut être lue et modifiée à la fois par des humain.es et des machines. Wikidata dit agir comme un stockage central pour les données structurées de ses projets adelphes Wikimedia (par exemple Wikipedia, Wikivoyage, Wiktionary, Wikisource...). En parcourant ces données structurées, on peut rencontrer des lacunes liées à différentes visions du monde. La notion de plus qu’humain.e, par exemple, est absente.
Anaïs Berck proposera des méthodologies queer qui peuvent aider à trouver ces lacunes, à les combler et à jouer avec elles. Par le biais d’une série d’exercices d’écriture avec et sans code, nous créerons des poèmes sur les plus-que-humain.es. Si tout se passe comme prévu, nous générerons un poème en interrogeant Wikidata à l’aide de SPARQL.
A propos de Anaïs Berck aka An Mertens
Anaïs Berck est greffière d’arbres.
Le pseudonyme Anaïs Berck existe depuis septembre 2019 et représente une collaboration entre êtres humains, algorithmes et arbres. En tant que collectif, Anaïs Berck ouvre un espace dans lequel l’intelligence humaine est explorée en compagnie d’intelligences végétales et d’intelligences artificielles.
En accueillant des algorithmes qui ne sont pas au service de l’extraction des ressources avec un objectif commercial, mais au service d’une connexion avec la nature, ces intelligences créent des récits qui parlent des arbres en remettant en cause les conceptions coloniales de la classification et des méthodes de standardisation. Ainsi, ces intelligences placent les arbres au centre de la création et décentrent la perspective autocentrée de l’être humain. Le concept d’arbre, par exemple, que même les enfant.es peuvent facilement indiquer dans la vie physique, est un défi pour les programmeureuses dans le monde numérique.
Dans le travail d’Anaïs Berck, les algorithmes se montrent au-delà de leur interface et racontent d’une “voix nue” leurs histoires sur les techniques, les gens et les arbres. Il en résulte des expériences poétiques dadaïstes, qui sont également instructives.
Le travail d’Anaïs Berck est le résultat d’années de recherche artistique sur les algorithmes, le texte et l’identité des arbres. Cette recherche a eu lieu dans le cadre des organisations artistiques bruxelloises Constant, Fo.am, De Pianofabriek ; et Algolit, un groupe de travail artistique sur le code et le texte F/LOSS qui se réunit chaque mois à Bruxelles.