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Cultures numériques

Cours de Bachelor 1

Jus de Koala sur Xylophone

soit un trio de lettres par Alice, Katerina et Eliza

Le sous-groupe du groupe 3 formé par Alice, Katerina et Eliza a participé à la réalisation d’un abécédaire collaboratif à l’aide du logiciel MetaPost. Il s’est concentré sur les lettres J, K et X. Après des débuts hésitants, les résultats de la deuxième session ont été plus concluants.

Première session :

Notre groupe disposait d’un ordinateur pour 3 personnes. L’atelier avait pour finalité la réalisation d’un abécédaire collectif à imprimer à l’aide d’un plotteur. La première session était une phase d’appréhension de l’outil Metapost. Nous avions choisi la lettre X pour commencer. La démarche consistait à définir les coordonnées de points sur un repère cartésien à deux dimensions puis de donner des instructions au programme pour qu’il les relie de la manière souhaitée (p. ex. : un segment d’épaisseur variable, une courbe optimale d’après le programme). Les dimensions de l’espace de travail étaient limitées à un carré de 10 cm de côté pour tous les participants. Les représentations graphiques des instructions données au programme étaient affichées sur un mur de la salle par un projecteur.

Nous avons tout d’abord réalisé un X simple afin de comprendre comment fonctionnait le programme et pour ce faire, nous avons placé 4 points.
Nous avons voulu par la suite améliorer notre lettre et la rendre plus originale.
Nous avons donc modifié les données dans Metapost et il y a même eu une période de doute dans laquelle notre lettre n’apparaissait pas sur l’écran, nous obligeant de travailler à l’aveugle sans savoir le résultat (qui s’avéra ne pas être ce à quoi nous nous attendions).
Nous avions essayé de mettre des couleurs aux lignes composant notre lettre, mais finalement nous avions décidé de la laisser en noir, jugeant cela plus sobre et esthétique.
Après trois heures de dur travail, on a placé quatre points et nous sommes arrivées au résultat suivant :

Deuxième session :

Pour l’abécédaire, on a chacune préparé notre lettre sur une feuille quadrillée, donc Alice le J, Katerina le K, et moi j’ai gardé le X, avec une petite illustration, donc Jus pour J, Koala pour K et un Xylophone pour X. Voici les résultats, les lignes qu’on a dû poser pour les obtenir, et les différentes expériences du processus :

Lettre X


Comme pendant la première session, tout allait bien au début, sauf une petite erreur sur la position du "endfig", mais elle fût rapidement résolue grâce à ma voisine de gauche. Puis un plus gros problème est survenu. Ma lettre ne s’affichait plus à l’écran, elle avait disparu alors que j’arrivais presque aux trente points. Mon script était pourtant juste. J’ai alors continué mon dessin sans le voir. Plus tard il s’est avéré que la personne de dessous a mis un retour à la ligne de trop, avant son prénom, et c’est à cause de cela qu’on ne pouvait pas voir mon xylophone. Ensuite j’ai continué avec les points ; les clous sur le xylophone et l’extrémité des baguettes, mais ils n’ont pas été reproduits par le plotteur.

La première image est donc mon dessin final, puis la deuxième c’est le scripte que j’ai écrit pour obtenir le dessin. Normalement le scripte était en une seule colonne, mais je l’ai ’’compressé’’ pour faire une capture d’écran.

J’ai pas eut trop de temps pour expérimenter avec les couleurs, différentes épaisseur des traits ou styles de traits, sauf pour les points où j’ai dû changer d’épaisseur pour les rendre plus visibles, surtout sur les baguettes.

Finalement, je suis contente du rendu et le travail m’a pas mal amusé.

Lettre J
Le J pour Jus de kiwi
La lettre J est fusionnée à son illustration. Ce choix a été fait pour optimiser l’espace disponible. En effet, rappelons qu’il avait été convenu que chacun inscrirait sa composition dans un carré de 10 cm de côté en vue de l’impression de l’abécédaire au complet à l’aide du plotteur. C’est bien cette finalité d’impression sur une petite surface à l’aide d’un marqueur d’épaisseur fixe qui est la cause de ce souci d’économie spatiale car, étant donné que nous décrivions les formes mathématiquement via le programme, elles n’auraient pas perdu en qualité sur l’écran en variant leurs dimensions.

Dans la composition, le J représente un contenant dans lequel se trouve un jus vert indéterminé. Le sommet de la lettre est approximativement surmonté d’une rondelle d’agrume correspondant à son point culminant conventionnel.

Il était prévu dans les croquis préparatoires que la courbe de la lettre fût respectée mais elle fut plutôt simplifiée en segments de droites. Relier des coordonnées par des droites n’exploite pas les potentialités du programme, qui concerne notamment le calcul de courbes optimales, mais cela permet de répondre à la demande concrète de l’atelier efficacement et rapidement, c’est-à-dire de dessiner une lettre et son illustration. Ensuite, on est plus à l’aise pour explorer les fonctionnalités du programme tranquillement.

Le script de la lettre contient des incohérences qui font entre autres qu’un segment blanc traverse la composition. Sur l’impression finale, c’est d’ailleurs flagrant.

Une petite particularité de la composition est que le trait de la surface du liquide a été dessiné grâce aux commandes suivantes (données par un professeur) :

z10 = whatever[z1, z2] ;
z11= whatever[z3,z4] ;
y10 = y11 = 3u ;
draw z10—z11 withcolor green ;

où z1, 2, 3 et 4 sont les points aux coins du J, dans l’ordre en suivant le contour de la lettre à partir du coin supérieur gauche, et où u désigne une unité d’1 cm.

Ce qui a pour effet de relier deux points appelés z10 et z11 se trouvant n’importe où sur [z1,z2] et [z3,z4] mais dont l’ordonnée équivaut à 3 cm.

L’idée du jus était une proposition parmi d’autres :

La page de code étant partagée, c’était amusant de pouvoir emprunter des trouvailles faites par d’autres étudiants. Ce système de travail me plait car on profite des avantages du travail collaboratif tout en gardant son espace de concentration personnel.

Lettre K
En ce qui me concerne, j’ai choisi la lettre K dans l’espoir de représenter Kali (idée qui m’est venue en voyant un abécédaire de créatures fantastiques présenté lors de l’introduction).

Je suis donc arrivée pour la deuxième session avec un dessin très simplifié comportant uniquement les traits nécessaires de Kali, déesse à quatre bras brandissant poignard et tête décapitée, portant un collier de têtes et un pagne de bras, tout ceci en écrasant Shiva.
Une idée fort ambitieuse et complexe à réaliser avec un programme utilisant des coordonnées mathématiques pour tracer des lignes.
Malgré tout, je me disais qu’avec du temps je réussirai peut-être à y parvenir.
Grosse erreur.

J’ai décidé de commencer par tracer la couronne dont les points étaient simples et parfaitement symétriques par rapport à la médiane du carré de 10 centimètres.
Le résultat escompté était donc celui-ci, avec des points à distance égale :

Mais pour une raison que j’ignore, ça a donné ceci :

J’avais tout de même décidé de commencer les cheveux mais encore une fois, un petit problème est survenu :
Le résultat que je voulais obtenir était celui-ci :

Et à la place, il y a eu ceci :

Pour une raison que je n’ai pas réussi à m’expliquer, la mèche de ses cheveux à gauche traversait tout le plan et s’arrêtait en y = 0. Il devait par ailleurs y avoir un effet courbé pour les cheveux qui se sont contentés de rester de pures lignes droites.
Après avoir vérifié les données que j’avais transmises à Metapost plusieurs fois et avoir constaté que selon toute logique, mes points étaient censés être corrects, j’en suis venue à une conclusion :

Soit j’écrivais mal mes données et Metapost faisait ce qu’il pouvait avec ce que je lui transmettais ; soit mes données étaient justes et Metapost avait juste un léger problème de représentation… Mystère qui restera irrésolu pour ma part.

Après donc plus de deux heures passées à essayer tant que bien mal de dessiner une couronne, j’ai fini par abandonner le projet de Kali et je me suis rabattue sur l’idée du koala.

Idée que j’aurais dû choisir dès le départ, pour être honnête, car j’arrivais enfin à faire faire au programme ce que je voulais. La fonction penrazor donnait un joli rendu et les courbes apparaissaient enfin !

Malheureusement, comme l’heure était passée, je n’ai pas su aller plus loin que le crâne du koala et de ses oreilles :

Si j’avais eu le temps, le résultat aurait normalement donné ça :

Ceci étant, j’ai quand-même apprécié de travailler sur Metapost. Le fait de travailler les lettres d’un point de vue graphique (mathématiquement parlant) était intéressant et, je dois l’avouer, cool à faire malgré la problème d’incompréhension entre le programme et moi.
Il n’empêche que pour la réalisation de lettres complexes, je ne choisirai pas Metapost mais plutôt un logiciel où l’on peut modifier la lettre à sa guise uniquement avec la souris (comme FontCreator, je pense).

L’utilisation de points de repères sur un graphique peut aussi poser problème si trop de détails se trouvent dans une zone trop petite (par exemple, j’ai un peu galéré à placer mes points – d’un petit dessin – sur une surface petite elle aussi).

Notre exercice était plus facile aussi du fait d’une interface commune simplifiée par rapport au programme de base (lorsque j’ai vu le programme, ça m’a tout de suite fait penser à de la programmation).

Katerina Meditskos

Troisième session :

Lors de la troisième session, nous avons dû présenter notre projet à plusieurs groupes ayant participé à des workshops différents du nôtre et ainsi leur faire part de ce que nous avons fait. Voici les commentaires laissés par les autres à la fin de la session :

Par , 11 décembre 2016