ICI C’EST RAOUL
Pour ce workshop de Cultures Numériques, nous avons travaillé à la création d’un abécédaire (à savoir un livre d’apprentissage de l’alphabet, qui illustre, en suivant l’ordre alphabétique, chaque lettre par un mot dont cette même lettre est l’initiale).
Pour ce faire, nous avons utilisé le logiciel Métapost, un outil qui utilise le code pour dessiner des lettres via leur « Ductus », c’est à dire via le squelette de la lettre et non pas son contour comme le font la plupart des logiciels de dessin de lettre.
Sans rentrer dans les détails tout de suite, la finalité du travail était de faire dessiner ensuite ces lettres codées au préalable par nos soins par un Plotter, une sorte de table traçante qui transforme des données informatiques en données graphiques.
Pour illustrer ce qu’est un Plotter : https://www.youtube.com/watch?v=1J9GBEQs-Cg
Et une astuce pour transformer un Plotter de dessin en un flotter de découpe : https://www.youtube.com/watch?v=zggd2pdUQrU
Lors de la première session du Workshop, nous avons découvert les bases du logiciel, à savoir comment écrire de manière codifiée et systématique des séries de coordonnées (via un repère orthonormé, c’est à dire avec un axe horizontal sur lequel se trouvent des points d’abscisses et un axe vertical sur lequel se trouvent des points d’ordonnées). Ce système permet donc de créer un ensemble de coordonnées que l’on relit ensuite via une commande du code, permettant de créer une forme graphique.
Une projection de ces débuts d’écritures avait lieu en même temps, et nous avons pu voir apparaître au fur et à mesure le tracé des lettres se former. L’aspect instantané et collaboratif rajoutait une dimension intéressante car nous avions tous accès à l’ensemble du code de l’abécédaire et la possibilité de le modifier en temps réel, tout en ayant des contraintes communes (Dessin de lettre et d’illustration de 10cm sur 10cm, peu de connaissance concernant le code etc).
Après ces quelques tests nous avons appris à utiliser des outils un peu plus techniques, influents sur la couleur, la courbe ou l’épaisseur du trait.
(Capture d’écran)
En ce qui concerne notre groupe, nous avons respectueusement travaillé sur les lettre I, Y et K, et les illustrations les accompagnant.
Aliocha, Y, Yolo : Yves, K, Kwaah :

Raoul, I, Île :
Pour ce qui est du choix de mon illustration, je voulais que la lettre demeure perceptible dans l’illustration elle-même. Qu’en plus de la répétition de l’initiale, l’image elle même rappelle l’idée que l’on peut se faire de la lettre. J’ai donc voulu partir sur un dessin assez simple qui convenait selon moi assez bien à l’univers de l’abécédaire, par nature plutôt destiné à l’enfant.
En plus de ça, n’y connaissant vraiment pas grand chose en code, j’ai eu un peu de mal à m’en sortir au début. Ces ensembles de coordonnées chiffrées dans lesquels la moindre erreur fait que le dessin ne fonctionne plus demande beaucoup de concentration.
Une fois le logiciel un peu pris en main les choses se sont avérées finalement assez plaisante, et le systématisme de la méthode plutôt pratique. De plus comme dit plus tôt, du fait d’être en groupe, on échangeait pas mal d’idées et on s’entraidait.
Après avoir rencontré pas mal de petits soucis, notamment à cause d’oublis récurrents de points virgule, (comme quoi le moindre détail est archi important en code) j’ai décidé de dessiner mes deux croquis, lettre+illustration dans des carrés de 10cm afin de repérer clairement l’ensemble des mes coordonnées.
à partir de là je pensais que tout serait facile. Mais non.
En gros pour gérer ce souci là, il a fallu faire « comprendre » au logiciel la direction dans laquelle je voulais que chaque courbe parte, de point en point. Ceci a été réglé avec une commande qui indiquait de quelle manière deux points consécutifs devaient être reliés.
Et voilà, j’avais ma petite île et mon palmier solitaire au milieu de l’océan pacifique, à la bien cousin, ici c’est réel.
En conclusion, nous avons trouvé ce workshop intéressant, et la découverte du logiciel et du Plotter sont des éléments archi positifs. On regrette peut être que cela ce soit étendu sur 4 semaines pour finalement si peu d’heures de cours, et on aurait aimé pouvoir plus s’investir et s’impliquer si on avait eu plus de temps à consacrer à ce travail.