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Cultures numériques

Cours de Bachelor 1

Inside : première séance

L’isolement (social, économique, culturel) est toujours spécifique à une culture. Il n’a pas les mêmes critères, significations et conséquences suivant les époques et sociétés. pour un.e Inuit.e du 19e ou un.e habitant.e noir.e de New York en 1980, il peut être construit d’une manière différente.

L’isolement est cependant toujours considéré comme un danger, aussi bien pour ceux et celles qui en sont le sujet (s’isoler, c’est être plus vulnérable) que pour le reste de la société qui l’entoure (celui qui s’isole exprime un désaccord avec le groupe, signe dangereux pour la cohésion des communautés). Une partie de l’activité des êtres humains s’occupe donc de sa gestion, via des rites célébrant l’entrée ou le maintien de la communauté, ou des systèmes d’exclusion ou de punition qui peuvent être brutaux.

L’isolement est particulièrement à l’ordre du jour depuis qu’internet est entré dans nos vies et est devenu un sujet de réflexion accru par la pandémie que nous traversons. Comment l’éviter, comment le vivre, comment l’embrasser, comment le chérir, les retours d’expériences et conseils sont nombreux.

Puisque aucun humain n’est une île, il sera plutôt question de quel type de contact on crée depuis une forme donnée d’isolement.

Prendre un terme, l’analyser, le proposer

Après le passage en revue commenté d’exemples divers, chaque groupe d’étudiant.e se saisit d’un terme dans la liste ci-dessous et cherche un peu plus d’information à son sujet sur le net, et écrit un mémo, une mind-map, quelques concepts et définitions associées,... Le but est de dégager ce qui semble intéressant dans ce terme, en quoi il titille, amuse, effraie, fascine.
Chaque groupe présente dans un deuxième temps son/ses termes et les quelques pensées qui l’accompagnent, en express, devant la classe. Le terme est écrit pour mémo sur une étiquette et porté sur le torse.

La liste des termes
hikikomori, otaku, (x)campeople- TVréalité, hardcore gamers, hackers, geeks, haters, webaddictions, sensibilité électromagnétique, zone blanche, retraites spirituelles/en milieu naturel, hermites, retraits post ruptures amoureuses/familiales/deuils, ptsd, agoraphobie, phobies sociales, hypervigilance, asmr, prison, séquestration, confinement sous pandémie, expérimentations/processus artistiques, expériences d’enfermement spécifiques telles que les bases/voyages spatiaux, grottes/mines terrestres/marines, déserts, bracelet électronique, exil politique, Guantanamo, Anonymous, lanceur d’alerte,...

S’assembler et expérimenter

Sur base de ces termes, les étudiant.es se cooptent par groupe de 3 (une autre configuration à la hausse ou à la baisse doit être motivée sérieusement).
Chaque groupe doit dégager par la discussion un mode de collaboration/création à partir des termes associés, qui pourra être mis à l’épreuve dans les prochaines sessions de workshop.

Il s’agira de trouver un moyen pour s’échanger des contenus via un ou plusieurs canaux : mail, sms, chat sur une plateforme quelconque, vidéostream, audiostream, plateforme vidéo (soundcloud, etc.), plateforme vidéo (viméo, youtube, dailymotion,...), jeu vidéo multijoueur, la liste n’est pas fermée.

En fin de première séance, un premier contenu est déjà créé. Il peut être minimal mais représente un essai observable.

Voir les références sélectionnées pour ce workshop...

Par Stéphane Noël, Lucille Calmel, 3 octobre 2020